L’environnement est au cœur des problématiques de notre société actuelle. La gestion des déchets, dans ce contexte, représente un levier d’action majeur pour améliorer l’impact environnemental. Les enjeux sont majeurs.
Recycler et valoriser les déchets du BTP, les enjeux
Eliminer les déchets alourdit considérablement la facture environnementale et génère des risques sanitaires.
La mise en décharge, au même titre que l’incinération, sont des méthodes d’élimination des déchets à l’origine d’émissions de gaz à effets de serre très néfastes pour l’environnement.
- Méthane
- CO2
- Métaux lourds
La pollution de l’atmosphère, de l’eau et des sols, conséquente à l’élimination des déchets, accroît les risques sanitaires des populations.
Produire des déchets alerte sur le caractère non infini des matières premières
Les matières premières ne constituent pas des ressources inépuisables. Et leur production mobilise de l’énergie, du temps et du travail. Dans ce contexte, il paraît indispensable – et évident – d’optimiser le cycle de vie des matières premières : envisager leur réutilisation ou leur réemploi pour limiter leur production et stimuler le marché de la valorisation de la matière.
Le stockage des déchets est à l’origine d’une pollution visuelle et olfactive
Le stockage des déchets dans les décharges au sol, avant leur élimination, dégrade de manière significative le cadre de vie des populations. Ces constats alarmants amènent à s’interroger sur des solutions de gestion des déchets mieux adaptées, visant :
- en amont à diminuer le volume de déchets,
- et en aval à valoriser les déchets par la voie du recyclage, dans des délais et à des coûts moindres
Dans la mesure où ils représentent la plus grande part de la production, les déchets du BTP sont très spécifiquement concernés.
Source : ADEME, chiffres 2012, en millions de tonnes - Les déchets du BTP
De trop nombreux déchets du BTP sont encore traités par voie de stockage (en ISDND et ISDI). Cette solution, au dernier rang de la hiérarchie des modes de gestion des déchets telle que définie par la directive européenne de 2008, n’est pas pérenne. Ni sur le plan environnemental, ni sur le plan économique – le coût du stockage en ISDND augmente de 25 € par tonne en 2005 à 79 € par tonne en 2012 – ni sur le plan réglementaire – le nombre de centres de stockage diminue, et seuls les déchets ultimes* y sont admis. La logique et les pouvoirs publics incitent à une prise de conscience, et à la mise en œuvre d’une dynamique nouvelle. Conformément aux objectifs nationaux tels qu’imposés par la loi, les acteurs de la filière du BTP doivent s’engager dès à présent vers des voies adaptées de recyclage et valorisation des déchets du BTP issus de chantiers de construction et de démolition.
* « II.-Les producteurs ou les détenteurs de déchets ne peuvent éliminer ou faire éliminer dans des installations de stockage de déchets que des déchets ultimes.
Est ultime au sens du présent article un déchet qui n'est plus susceptible d'être réutilisé ou valorisé dans les conditions techniques et économiques du moment, notamment par extraction de la part valorisable ou par réduction de son caractère polluant ou dangereux. »
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